Les belles-sœurs (Michel Tremblay) [1965]
(Leméac Éditeur, 1972) 14.95$ et aussi disponible pour la vente dans le recueil: (Théâtre I, 2006) 49.95$
Traduction en espagnol pour l’Argentine sous le titre :Las Cuñudas par John Fuster Ritali et Morgan Desmond . Traduction en catalan par Antoni Navarro et traduction en coréen par Seon-Hyong Lee sont aussi disponibles pour la consultation sur place seulement.
Traduction(s)
Résumé Germaine Lauzon convie quatorze femmes de son entourage à une corvée de collage de timbres primes qu'elle vient de gagner. Elles apprennent alors qu'une fois les carnets remplis, Germaine pourra choisir de les échanger contre des cadeaux illustrés dans un catalogue. Elle ne se doute pas tout à fait qu'elle va déclencher un débordement de frustration et de jalousie chez ses voisines. Cette satire sociale et politique, qui donne pour la première fois la parole aux femmes du milieu ouvrier montréalais des années 1960, est un tournant de la dramaturgie québécoise. Extrait « LINDA LAUZON : Ça va en faire des timbres à coller, ça! Quatre caisses! Un million de timbres, on rit pus! / GERMAINE LAUZON : Y'en a juste trois caisses. La quatrième, c'est pour les livrets. Mais j'ai eu une idée […] J'vas faire un party de collage de timbres, à soir! C't'une vraie bonne idée, ça, hein? J'ai acheté des pinottes, du chocolat, le p'tit a été chercher des liqueurs… » Revue de presse « Au mois d’Août 1968 […] la pièce la plus commentée, la plus controversée, la plus décriée, la plus louangée, la plus et tout et tout du répertoire québécois débutait sa carrière et ouvrait simultanément une nouvelle voie aux dramaturges du cru. » Nuit Blanche, n°33, automne 1988.&r
« Puissance du texte […] une langue miroir à la fois vraie et littéraire dans laquelle se réfléchit la servitude et la prise de conscience difficile d’un peuple. On ne parle bien de personnalité et de liberté que quand on a le courage de "se voir". », Jacques Cellard, Le Monde, 25-26 novembre 1973.&r
« Chef-d’œuvre en effet que Les belles-sœurs de Michel Tremblay, sur les trois plans de l’intelligence, de la sensibilité et de l’écriture.[…]Sur le plan de l’intelligence, Les belles-sœurs est, je crois, un des premiers véritables regards critiques qu’un dramaturge québécois jette sur la société québécoise. Sur le plan de la sensibilité, le monde de Michel Tremblay est d’une justesse et d’une acuité qui le classe immédiatement parmi les véritables artistes. Sur le plan de l’écriture, la pièce est la démonstration éclatante que le " joual " employé dans son sens peut prendre des dimensions dans le temps et dans l’espace qui font de lui l’arme la plus efficace qui soit contre l’atroce abâtardissement qu’il exprime.[…] Dans ce genre d’œuvre-mosaïque tout tient dans la manière. Celle de Michel Tremblay est efficace. Temps morts, temps forts, dialogues rapides, monologues intérieurs qui entrecoupent la pièce, numéro à "effet", tout s’entremêle et tout se fond. C’est du théâtre instantané.» Jean Basile, Le Devoir, 30 Août 1968.&r
« Tremblay a brossé un saisissant (et tragique) portrait d’une société de l’échec où une bonne part du Québec et de son histoire de frustrations se trouve condensée dans le comportement de quinze femmes dans une cuisine. En plus de ce portrait social, les Les belles-sœurs contiennent une dénonciation politique de la société basée sur le pouvoir de l’argent […] Le texte des Belles-sœurs demeure, à cet égard, une grande pièce actuelle. Si le texte apparaît maintenant pas tout à fait assez resserré, sa grande force lui vient de l’audacieux équilibre maintenu entre le burlesque et le drame profond, entre la dérision et la tragédie, entre l’hystérie générale et le désespoir particulier. Ces deux pôles sont respectés, Les belles-sœurs ont tout pour connaître la pérennité dans le paysage théâtral québécois. » Robert Lévesque, Le Devoir, 3 avril 1984.&r
« Avec sa galerie de personnages à la fois colorés et écorchés, l’œuvre de Michel Tremblay a toujours oscillé entre le comique et le tragique, entre la dérision et le pathétique. » Luc Boulanger Voir, du 25 février au 3 mars 1993. À propos de(s) l'auteur(s)
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