Bonjour, là, bonjour [1974]
(Leméac Éditeur, 1974) 13.95$ et aussi disponible pour la vente dans le recueil: (Théâtre I, 2006) 49.95$
Traduction(s)
Résumé Révélé par la juxtaposition de conversations simultanées, l'amour incestueux d'un frère et d'une sœur. Quand Serge revient, après une absence de trois mois, il retrouve, inchangés, les problèmes de
ses tantes hypocondriaques, de son père sourd laissé à la merci de celles-ci et de ses autres sœurs, pour qui il est un objet de
désir. Il décide, malgré toutes les objections, de vivre au grand
jour son amour pour sa sœur Nicole. Extrait « ARMAND : Pis c't'après-midi-là, Serge tu m'a faite le plus beau cadeau, peut-être sans t'en rendre compte... / CHARLOTTE : ...pis j'vas la laisser mourir là! / ARMAND : T'en rappelles-tu de c'que t'as faite? / CHARLOTTE : Tant pire pour elle! / ARMAND : Nicole v'nait juste de s'acheter son stéro... / GILBERTE : C'est comme les commerciaux... / ARMAND : ...tu m'as emmené dans le salon... Tu m'as assis dans monfauteuil... / GILBERTE : Y'essayent de nous faire accroitre toutes sortes de niaiseries, là... / ARMAND : ...pis tu m'as dit... / GILBERTE : Y nous prennent pour des épais... / ARMAND : " Écoute ben ça, popa! " / GILBERTE : C'est vrai! Voir si tout c'qu'y disent est vrai! Voyons donc! / ARMAND : Pis t'as mis un record sur le pick-up... » Revue de presse « Bonjour, là, bonjour est une pièce sur la difficulté que représente quelque chose comme la communication. […]Bonjour, là, bonjour est composée comme une pièce musicale. Tantôt l'ensemble est harmonique, tantôt il est dissonant. Seules les femmes exercent le contre point, que ce soit durant un crescendo ou un mouvement plus lent. Toutes ces voix, tous ces personnages se confondent comme s'ils ne s'entendaient pas parler, comme s'ils cherchaient à dire l'indicible. La langue qu'ils parlent est surhumaine, voire inhumaine. En ce sens, leur langage est vraiment théâtral. Ce ne sont pas des sujets présents mais l'absence de sujet qui parle. » Rose, Continuum, 7 octobre 1991.&r
« Dans cette pièce, Michel Tremblay a non seulement décrit la condition des quartiers populaires, mais aussi une condition universelle, et c'est pour cette raison que l'on apprécie l'œuvre. » Sarah Canta, Scenario, 3 décembre 1987.&r
« L'amour littéralement inavouable est au cœur de Bonjour, là, bonjour. Le secret y réunit l'inceste et l'amour filial, qui veulent tous deux se vivre au grand jour mais aussi, dans une certain mesure, demeurer cachés. » Hervé Guay, Le Devoir, 15 septembre 1997.&r
« La parole est un outil à double tranchant. Elle peut masquer autant que dire; détruire autant qu'offrir. Pour les personnages de Tremblay, la parole sert généralement à crier leur impuissance, à nommer leur amertume, encore et encore, à tourner en rond, lucidement, dans le cercle étouffant de leur vie. Rarement à communiquer, à dialoguer avec l'autre. Le langage est un cercle vicieux. » Marie Labrecque, Voir, du 18 au 24 septembre 1997. À propos de(s) l'auteur(s)
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