Marie-Antoine, opus 1 [1984]
(Les Herbes Rouges, Montréal: 1988) 11.95$
Traduction(s)
Résumé Allégorie. Une petite fille, Marie-Antoine, ne parle pas parce qu'elle refuse le monde dans lequel elle vit. Entourée par une famille et une société au langage mondain et aux personnalités fausses, elle part à la découverte de son double, Léa. Elle finira par quitter la maison pour parcourir le vaste monde. Extrait « (Toutes les répliques de Marie-Antoine sont dites sans qu'elles soient entendues par Véra Cristal.) MARIE-ANTOINE : Venez maintenant, Véra chérie. Ne restez pas là ainsi, ahurie. Prenez place entre ces chaises et déballez votre sac à mes pieds, je vous prie. Mettez-vous les nerfs en boule, Véra Cristal. Je veux voir le monde et y lire l'avenir. / VÉRA CRISTAL : Mais qu'aviez-vous donc à courir ainsi? J'ai cru que vous preniez la fuite, et vous voilà à l'exact endroit où je voulais vous amener. / MARIE-ANTOINE : Faites-moi un beau sermon rouge en cape de toréador. Allez-y! Ollé! / VÉRA CRISTAL : Antoine-Marie, je n'irai pas par quatre chemins. La dernière fois que je vous ai parlé sur la montagne, j'ai cru que vous m'aviez comprise. Vous vous en souvenez, j'espère! Ce fameux jour où vous êtes partie dans la forêt, et que l'on vous a cherchée vingt-quatre heures durant, alors que votre mère se mourait d'inquiétude - preuve qu'elle vous aime! Qu'elle vous aime plus qu'elle même. Vous êtes sa raison de vivre. Et vous osez vous permettre d'être encore si méchante avec elle! Pourquoi? Regardez-moi bien, Antoine-Marie. / MARIE-ANTOINE : Je vous regarde, Fleur de Cristal. » Revue de presse « Dans Marie-Antoine, opus 1, Lise Vaillancourt a non seulement réussi à créer un univers imaginaire qui dame le pion au réel, elle lui a donné un langage qui tranche dans les lieux communs avec une verve si percutante que c'en est une fête pour l'intelligence autant que pour l'oreille. […] Nous pénétrons dans un univers aux dimensions mythiques, construit à partir d'un texte qui allie l'humour à l'intelligence autant que pour l'oreille. » Louise Ladouceur, Cahiers de Théâtre Jeu, n°34, 1985.1. À propos de(s) l'auteur(s)
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