Jam Pack [2008]
Résumé La maison de Jam Pack et de Lucide, leur presque pays, doit affronter les forces rudes de la nature et celles du village qui l'entoure. En fait, le maire et ses citoyens modèles constituent une menace plus grande que la rigueur du climat. Les deux résistants paient de leur solitude leur indépendance mais rêvent parfois en secret de rallier la normalité. Leur idéal les éloigne-t-il de la source de salut qui est dans l'autre? Extrait « LUCIDE : Jam Pack… tu sais quand l'idéalisme meurt? / JAM PACK : Je savais pas qu'il existait. / LUCIDE : Le jour où tu réalises que ce que tu croyais être le bonheur universel, au fond, c'est juste bon pour toi. Après, t'en veux aux autres d'avoir d'autres sortes de bonheurs que le tien. Parce qu'ils n'ont pas besoin de toi. Mais toi, tu te mets à avoir besoin d'eux… C'est mal fait hein? » Revue de presse « Il y a dans la pièce de Marcelle Dubois une certaine verve langagière et un imaginaire séduisant. Un univers poétique bien transmis sur scène, dans le décor ludique de Véronique Bertrand. Le laboratoire de savant fou de Jam Pack renvoie ainsi à l'inventivité des jeux d'enfants, où, par exemple, un coquillage sert de micro. L'espace est aussi jonché de longs os de baleine, dont les extrémités, rappelant vaguement des dinosaures, représentent parfois les têtes de villageois. En effet, les deux comédiens incarnent avec flexibilité plusieurs rôles. Ce qui donne une intéressante ambiguïté à la fable, les villageois étant peut-être issus de l'imagination des protagonistes… » Marie Labrecque, Le Devoir&r1er décembre 2008
« 'Est-ce qu'une nouvelle génération est en train de s'écrier à pleins poumons que les concessions aux conventions n'entraînent qu'une plus grande misère pour ceux dont la sensibilité ne permet pas de se conformer au monde ambiant? La fin énigmatique, sied bien à ce tonnerre de questions crachées au visage du sens commun. Les interprètes livrent une performance à fleur de peau, jouant des registres du comique jusqu'au tragique avec une aisance remarquable. »
Maxime Catellier, Ici Montréal&r
« Ce spectacle est impressionniste, puisque chacun peut y voir la métaphore qu'il veut. Et ce qui est intéressant c'est le renversement de situation. Est-ce que la marginalité n'est pas qu'une question de perspective? Si vous êtes un frère et une sœur et que vous êtes différents vous êtes marginaux, mais si vous tiez plus nombreux à avoir le même rythme de vie, vous seriez la masse. Un propos vraiment intéressant sur l'exclusion, la marginalité. » Mélanye Boissonneault, Désautels, Radio-Canada À propos de(s) l'auteur(s)
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